La Franc-maçonnerie et particulièrement la Franc-maçonnerie française, est organisée en différentes « structures maçonniques » : Obédiences, Ordres Initiatiques, Loges Indépendantes... chacune avec ses particularités et son histoire. La Franc-maçonnerie en France est riche de cette diversité qui permet à tout « cherchant » d'emprunter la voie qui lui convient le mieux.
Le Rite Opératif de Salomon (ROS) se distingue des autres rites par plusieurs aspects.

BEAUTÉ du travail

Un seul rite : le Rite Opératif de Salomon.
Il est le rite unique et fédérateur pratiqué par les loges de Salomon. Un rite est un ensemble de règles et de cérémonies fixant le fonctionnement et se présentant sous forme de textes.
Il n’existe pas de pouvoir hiérarchique centralisé autre que celui de l’application du Rite Opératif de Salomon.
Les loges de l’Ordre sont dites « de Salomon » par référence à la construction du Temple de Jérusalem, soulignant ainsi leur attachement à cette tradition et leur vocation essentielle qui est de contribuer à bâtir le Temple d’une humanité meilleure.
Le rituel, riche et profond, permet de se penser dans un autre espace, dans un autre temps. Le style est recherché : vocabulaire puissant et traditionnel, rythme des phrases et des mots, poésie prenante des cérémonies.

L’expression orale est privilégiée.
Elle permet de se révéler avec le cœur. Les travaux portent uniquement sur des thèmes symboliques et initiatiques. Ils se construisent par les apports de chacun, à l’exclusion de tout exposé ou conférence. L’objectif n’est pas de faire étalage de savoirs, mais de faire naitre l’éveil.

Le symbolisme et son étude.
Le symbole par le biais de la pensée analogique est générateur de sens. Il permet de révéler une intuition, un contenu abstrait. Il n’enferme pas les mots dans une définition. Chaque Sœur ou Frère a ses paroles pour l’exprimer au mieux. Le symbole réunit ce qui est épars dans la diversité et non dans la conformité.
L’étude des symboles n’est pas un refus du monde, mais un moyen de voir le monde au-delà de son apparence matérielle. Les Sœurs et les Frères de l’OITAR sont incités à œuvrer pour une humanité meilleure, toutefois le rite distingue nettement le travail en loge des prises de position et des actions que chacun reste libre d’accomplir à l’extérieur de la loge.

FORCE de la méthode

Un parcours en 9 degrés d’avancement.
Ils charpentent le parcours du Rite Opératif de Salomon : 3 degrés dits « bleus » soit apprenti, compagnon et maître, et 6 degrés après la maîtrise ; l’ensemble étant structuré en trois Ordres : Œuvrier, Chevaleresque et Sacerdotal.
Dans son essence, le rituel d’initiation au degré d’apprenti recèle l’alpha et l’oméga de l’enseignement maçonnique. Mais par sa nature synthétique, par ses formes symboliques, cet enseignement n’est pas intégré immédiatement par le néophyte, qui n’en perçoit d’abord que l’expression matérielle et extérieure.

La maçonnerie dite « bleue » est la maçonnerie de la transmission initiatique selon la tradition du métier de bâtisseur à laquelle se réfère notre Ordre maçonnique ; les autres degrés ne faisant que développer et approfondir cette Initiation.

La loge est souveraine dans le respect du Rite Opératif de Salomon :
- elle choisit qui elle initie et affilie, qui elle radie ou exclut ;
- elle établit la nature, le rythme et la qualité de ses travaux ;
- elle reçoit tout maçon Sœur ou Frère dûment reconnu comme tel et en situation régulière ;
- elle gère ses finances, évalue seule son travail et son œuvre, sans qu’aucune personne ou institution extérieure à elle n’ait compétence pour influer, intervenir sur elle, ou décider pour elle.
Les loges sont souveraines mais non isolées. Elles se regroupent en Grandes Loges Territoriales autonomes sur le plan administratif et financier ; celles-ci veillent au bon usage du rite, facilitent la vie matérielle des loges et animent la vie commune.

L’unanimité.
Elle est requise dans les votes en loge pour toutes les décisions relatives aux personnes.
L’unanimité est un des piliers du Rite, une mise à l’épreuve de la fraternité, de l’équité et de la tolérance.

SAGESSE du fonctionnement

Une loge à taille humaine.
Les loges de l’OITAR sont rarement constituées de plus d’une trentaine de membres, ce qui permet à tous les compagnons et maîtres de s’exprimer au cours d’une tenue.
Approcher ce seuil est souvent un signal pour la loge d’ouvrir une réflexion sur « l’essaimage », c’est à dire la création d’une nouvelle loge, par scissiparité.

Les galeries.
À l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal, le postulant est d’abord convié à une réunion appelée « Galerie », au cours de laquelle il aura le loisir de poser toutes questions sur la démarche qu’il souhaite entreprendre.
Ces galeries, menées avec un rituel simplifié, ont pour but de présenter la Franc-maçonnerie en général et notre Ordre en particulier.
L’objectif est double : la loge doit percevoir la personnalité, la sensibilité et la quête du profane; le profane doit sentir s’il est en harmonie avec ceux qui le reçoivent.

La mixité.
Presque toutes nos loges sont mixtes, elles en décident elles-mêmes lors de leur création.